vendredi 6 janvier 2017

"Les 8 salopards":Le nouveau film de Tarantino.[Newz]

Résultat de recherche d'images pour ""Les 8 salopards""

Un chasseur de têtes, une prisonnière racaille, un général sudiste, un bourreau anglais… Pas de héros, pas de gentil, pas de rédempteur : personne ne peut pifer personne dans "Les 8 salopards".

 Du pur Tarantino, puissance 2 ! Le cinéaste le plus inattendu, le moins conventionnel du paysage ­hollywoodien, se lâche : il balance huit crapules dans ce western claustrophobe, mais attention ! Huit gibiers de Cayenne, huit pégriots, huit punaises, des engelures comme on n’en fait plus.
L’un est chasseur de têtes, et arrive en diligence, dans une tempête de neige ; l’autre est un grand Black qui trimballe une lettre du président ­Lincoln ; la prisonnière est une racaille auprès de laquelle la fée Carabosse est un papillon ; et, dans la taverne où tout ce petit monde trouve refuge, il y a un général sudiste dévoré de racisme, un renégat qui se fait passer pour shérif, un bourreau anglais appelé en renfort pour étirer le cou de locataires de la geôle du coin…
La valse-hésitation commence : on s’empoisonne, on se tire dessus, on émascule (oui !), on crève dans des flaques de sang, on discute au Colt Peacemaker (le mal nommé). Tarantino s’en donne à cœur joie, d’autant plus qu’il a choisi de tourner en Ultra Panavision 70, c’est-à-dire dans un format (pellicule chimique, pas du numérique) non utilisé depuis… 1966 ! C’est comme un enfant qui se passe tous ses caprices, et qui s’amuse : avant de faire quoi que ce soit, les salauds causent, et causent en Tarantino (souvenez-vous des dialogues de "Pulp Fiction" sur le "Royal with Cheese" de McDo).Tout est là, dans cette énergie, cette fantaisie, ce bonheur communicatif de filmer. Car ­Tarantino adore le cinéma, et c’est perceptible, palpable, à chaque image. La violence, évidemment, est colossale : les têtes explosent, les bouches délivrent des flots de sang, et le final, je ne vous raconte pas ! Moins spectaculaire que "Django Unchained", plus réussi que "Inglorious Basterds", "les 8 Salopards" est à la fois un hommage aux westerns en lieu clos (type "Rio Bravo") et une ode à la haine.
Car ici il n’y a pas de héros, pas de gentil, pas de rédempteur : personne ne peut pifer personne. On baigne dans le bonheur de la détestation, mise en scène avec élégance. A côté, les westerns de Sergio Leone sont des berceuses pour coccinelles. Seul défaut des "8 Salopards" : la longueur. 170 minutes, c’est beaucoup. Mais diable ! Les salauds vont en enfer – le seul lieu d’outre-tombe un peu marrant.
Cliques ci dessous pour voir le teaser
"Les 8 salopards" : une ode à la haine signée Tarantino


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire