samedi 28 octobre 2017

Madrid autorisé à placer la Catalogne sous tutelle en réponse à la déclaration d'indépendance de la région [Actualité]

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Le Sénat espagnol a autorisé vendredi 27 octobre le gouvernement à appliquer des mesures de mise sous tutelle de la Catalogne et de destitution de ses dirigeants indépendantistes. Ce vote intervient quelques minutes seulement après le vote d'une déclaration d'indépendance au parlement catalan.
Comme prévu, le chef du gouvernement Mariano Rajoy a obtenu la majorité absolue nécessaire pour approuver ces mesures de mise sous tutelle, avec 214 voix pour, 47 contre et une abstention.
La proposition votée par le gouvernement sera notamment transmise au gouvernement central et à l'exécutif catalan, a déclaré le président du Sénat, Pio Garcia-Escudero.
La mise sous tutelle sera engagée en vertu de l'article 155 de la Constitution, permettant à l'État de prendre le contrôle d'une "communauté autonome si elle ne respecte pas les obligations qui lui sont imposées par la Constitution ou d'autres lois".
Mariano Rajoy a ainsi demandé "la destitution du président de la généralité de Catalogne, du vice-président et des conseillers" du gouvernement régional, sous les applaudissements des sénateurs, en majorité membres de son parti. Il a aussi assuré que son objectif était de permettre des élections régionales dans les six mois.
Le chef du gouvernement espagnol a convoqué un conseil des ministres extraordinaire hier à 18 heures, au cours duquel il pourrait préciser les mesures envisagées pour la mise sous tutelle de la Catalogne.

Au lendemain de sa destitution, le président catalan, Carles Puigdemont, a appelé ce samedi 28 octobre ses concitoyens à mener « une opposition démocratique » à la prise de contrôle directe de la Catalogne par l’administration centrale madrilène. M. Puigdemont ne s’était pas exprimé depuis l’annonce de sa destitution, décidée par Madrid vendredi dans la foulée de la déclaration d’indépendance proclamée par le parlement catalan.


La région s’est réveillée samedi sous tutelle de l’Etat espagnol, au lendemain du vote, par le Parlement catalan, d’une résolution déclarant l’indépendance de la région fêtée par une partie des Catalans, mais aussitôt contestée par Madrid. Dès l’aube, la destitution du chef de la police catalane, l’emblématique Josep Lluis Trapero, déjà sous le coup d’une enquête pour « sédition », a été annoncée au Journal officiel.

Le document annonce aussi que le chef du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy, et sa numéro deux, Soraya Saenz de Santamaria, prennent directement les rênes de l’exécutif catalan, en remplacement de Carles Puigdemont et de son numéro deux, Oriol Junqueras, destitués vendredi soir avec leur équipe. Samedi, Soraya Saenz de Santamaria, doit réunir les secrétaires d’Etat qui seront chargés d’assumer les fonctions des gouvernants catalans.

Près d’un mois après le référendum d’autodétermination, le Parlement catalan a adopté, vendredi, un « processus constituant » pour se séparer de l’Espagne, lors d’un vote à bulletin secret. La résolution déclarant l’indépendance a été adoptée par 70 voix pour (sur 135 députés), en l’absence de la plus grande partie de l’opposition, qui avait quitté l’hémicycle.
En réaction, le premier ministre espagnol, Mariano Rajoy, a annoncé, dans la foulée, la destitution du président catalan, Carles Puigdemont, la dissolution du Parlement de la Généralité et l’organisation d’élections anticipées. Samedi matin, Madrid a destitué le directeur de la police régionale. La fermeture des « représentations » catalanes dans le monde a par ailleurs été annoncée.
« Le gouvernement a adopté ces mesures pour éviter la prise en otage inadmissible d’une majorité des Catalans et le vol d’une partie du territoire au reste des Espagnols », a plaidé M. Rajoy.

Les conséquences de cette déclaration d’indépendance unilatérale de la Catalogne sont incalculables. Signe de l’inquiétude en Europe, le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a souligné vendredi que l’UE n’a « pas besoin d’autres fissures ».
Dans la foulée du vote au Parlement catalan, la communauté internationale a clairement choisi le camp de Mariano Rajoy, se prononçant à l’unanimité pour le respect de l’Etat de droit.

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