vendredi 22 juillet 2016

Donald Trump nommé officiellement candidat à la présidentielle américaine par la Convention du Parti Republicain [Actualité]

Le milliardaire américain Donald Trump a été désigné officiellement, dans la nuit de mardi à mercredi, par les délégués de la convention républicaine, pour être candidat à la Maison Blanche.

C'était une cérémonie dont l'issue laissait peu de place au suspense. Dans la nuit de mardi à mercredi, le milliardaire américain et populiste Donald Trump a été formellement désigné comme candidat à la Maison Blanche par les délégués de la convention républicaine rassemblés à Cleveland.  
"Quel grand honneur d'être le candidat républicain investi pour la présidentielle des Etats-Unis. Je travaillerai dur et je ne vous laisserai jamais tomber", a réagi sur Twitterle candidat new-yorkais, qui a réussi sa conquête du parti contre toute attente, concluant son bref message par l'un de ses slogans favoris: "L'Amérique d'abord!
Une par une, les délégations des 50 Etats fédérés et des territoires américains ont annoncé au micro le résultat de leurs primaires, après avoir profité de l'occasion pour glisser un court message publicitaire sur leurs pommes de terre (Idaho) ou l'absence d'impôt local sur le revenu (Floride, New Hampshire...).  
L'annonce symbolique des voix de la délégation de New York, qui par ses 89 votes a fait passer Donald Trump au-dessus de la majorité requise, a été faite par le fils du milliardaire, Donald Jr. "Félicitations papa, on t'aime", a-t-il déclaré face aux délégués, entouré notamment de son frère Eric et de ses soeurs Ivanka et Tiffany, dans une ambiance bon enfant dans la salle omnisports de Cleveland. Debout, des délégués et invités présents dans les tribunes ont rugi à l'annonce du passage de la majorité, l'orchestre jouant l'air "New York, New York". 
Face à cette ferveur, les délégués les plus circonspects ont applaudi poliment. Mais les partisans de Trump avaient auparavant brièvement hué les quelques délégations, comme le Colorado, qui avaient annoncé un résultat favorable à d'autres candidats, dont Ted Cruz. Conformément à la tradition, Donald Trump n'était pas présent pour jouir de son succès, mais devait s'exprimer ce mercredi soir, par vidéo, depuis la Trump Tower de New York. Jeudi, il acceptera formellement cette investiture jeudi lors d'un discours en prime-time. 
Une investiture qui accordée par un parti divisé, et au lendemain d'une journée inaugurale mouvementée. Lundi, un contingent de délégués anti-Trump ont hué et invectivé le président de séance lors d'un vote de procédure. Mais ils n'ont pu empêcher l'intronisation du milliardaire, mardi. "C'est une émission de télévision scénarisée, et nous ne sommes que des figurants", pestait un délégué de Virginie, Beau Correll. 
Les conventions présidentielles sont d'ordinaire des affaires sans histoire, planifiées des mois à l'avance. La moindre fausse note soulève des questions sur le professionnalisme des organisateurs, et le degré d'unité du parti. L'épouse du candidat, l'ancien mannequin d'origine slovène Melania Trump, a vu son premier grand discours, lundi soir, gâché par des accusations de plagiat. Des passages personnels de son intervention étaient quasi identiques à un discours de Michelle Obama à la convention démocrate de 2008. 
Face à la controverse et à l'avalanche de commentaires sarcastiques sur les réseaux sociaux, Donald Trump a reconnu à demi-mot sur CBS que la faute revenait à l'une des plumes ayant écrit le discours de l'épouse du candidat. 
Pour la première fois depuis l'ouverture de la convention, de brefs débordements ont eu lieu à Cleveland entre des manifestants dénonçant les violences policières contre les Noirs et quelques contre-manifestants, dont un groupe portant des pancartes telles que "Tout vrai musulman est un djihadiste". Mais une centaine de policiers, soit autant que le nombre total de manifestants, ont rapidement séparé les groupes. 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire