dimanche 10 mars 2019

Crash d'un vol Ethiopian Airlines : Boeing mis en cause [Actualités]

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Le DG d'Ethiopan Airlines,Tewolde Gebremariam,sur les lieux du crash.


Pour la deuxième fois en quelques mois, un Boeing 737 MAX 8 s'est écrasé quelques minutes après son décollage, dimanche, avec 157 personnes à bord, toutes décédées. La sécurité de cet avion, central dans la stratégie du constructeur américain, est désormais remise en question.

La sécurité de Boeing est fortement décriée après le crash, dimanche, d'un 737 d'Ethiopian Airlines flambant neuf, au sud d'Addis Abeba en Ethiopie. Une enquête de l'Aviation civile a été ouverte dimanche après-midi pour déterminer les conséquences de l'accident dans lequel 157 passagers et membres d'équipage ont été tués, dont 32 Kenyans, 18 Canadiens, 9 Ethiopiens, 8 Américains, 9 Français, 7 Britanniques ou encore 6 Egyptiens, et les équipes recherchent les boites noires de l'appareil dans les débris de l'appareil.


Pour l'heure, "le pilote a mentionné qu'il avait des difficultés et qu'il voulait rentrer" et "il a eu l'autorisation" de faire demi-tour et de repartir vers Addis Abeba, a indiqué le PDG d'Ethiopian Airlines, Tewolde GebreMariam, lors d'une conférence de presse à Addis Abeba. On sait en outre que les conditions météorologiques étaient bonnes dimanche matin à Addis Abeba. Et dans le paysage aérien, Ethiopian est considérée comme une compagnie sérieuse.

Pékin ordonne le maintien à terre des Boeing 737 Max

Fin octobre, c'était déjà un Boeing 737 MAX 8 de la compagnie indonésienne Lion Air qui s'était, lui, abîmé en mer de Java tuant 189 personnes.
Deux accidents qui comportent des similitudes indéniables. Suffisamment pour que la Chine ordonne le maintien à terre des Boeing 737 à compter de 18h, heure de Pékin ce lundi (10h GMT). L'exploitation du 737 MAX 8 pourra reprendre lorsque les autorités américaines et Boeing attesteront "des mesures prises pour garantir avec efficacité la sécurité des vols", ont-elles précisé. 


© Visactu
La compagnie aérienne Ethiopian Airlines a de son côté annoncé lundi avoir immobilisé toute sa flotte de Boeing 737 MAX 8 jusqu'à nouvel ordre. "Même si nous ne connaissons pas encore les causes du crash, nous avons décidé d'immobiliser la flotte en question par mesure de sécurité", écrit la compagnie sur Twitter.  Ethiopian Airlines dispose d'une flotte de quatre appareils 737 MAX 8, en plus de celui qui s'est écrasé dimanche, selon le site FlightRadar24.
Depuis l'accident de Lion Air, le 737 MAX suscitait néanmoins de nombreuses interrogations dans la communauté aéronautique alors que ce programme avait rencontré des problèmes lors de son développement. L'avionneur Boeing avait même décidé de suspendre en mai 2017 les vols tests en raison d'un problème de qualité de fabrication du moteur produit par CFM, co-entreprise de l'américain General Electric et du français Safran.
Fin janvier, 350 exemplaires du nouveau biréacteur et mono-couloir avaient été livrés, sur 5 011 commandes enregistrées par Boeing, soit un carnet de commandes équivalent à plus de sept ans de production au rythme actuel. 
Ce nouvel accident est un coup dur pour Boeing dont la famille des moyen-courriers MAX est la version remotorisée du 737, best-seller de tous les temps avec plus de 10 000 exemplaires produits. "Le MAX est un programme essentiel pour Boeing pour la prochaine décennie. Il représente 64% de la production totale du constructeur jusqu'en 2032 et il a des marges opérationnelles significatives", explique à l'AFP Michel Merluzeau, directeur de Aerospace & Defence market Analysis.
Il souligne que pour Boeing, les prochaines 24 heures seront "clés" d'un point de vue de la gestion de crise car le constructeur va devoir rassurer aussi bien les voyageurs, les compagnies que les investisseurs sur la fiabilité de son avion.
Dimanche, Boeing s'est déclaré "profondément attristée d'apprendre la disparition des passagers et de l'équipage du vol Ethiopian Airlines 302", précisant qu'une équipe technique était mise à disposition pour aider l'enquête. Pour l'expert ayant requis l'anonymat, Boeing va sans aucun doute être sanctionné en Bourse mais il souligne qu'in fine, les dégâts seront limités pour le groupe, en duopole avec l'européen Airbus. Et l'importance de cet avion est telle pour Boeing que si des corrections techniques devaient être faites, il les fera.
À la suite de l'accident du premier 737 MAX de Lion Air le 29 octobre 2018, la communauté aéronautique s'était interrogée sur le manque d'information des compagnies et des pilotes sur son nouveau système anti-décrochage. La fédération des pilotes américains avait alors mis en lumière un problème d'informations erronées des capteurs d'incidence (AOA, Angle of Attack sensor) "qui pourraient être le système causal de l'accident de Lion Air". Un dysfonctionnement sur les AOA peut conduire l'ordinateur de bord, pensant être en décrochage, à mettre l'appareil en piqué alors qu'il faudrait au contraire le redresser.
Au regard du nombre de vols programmés chaque jour, le risque d'un accident demeure extrêmement faible. En France, aucune compagnie aérienne française ne vole à bord de Boeing 737-MAX8, mais plusieurs liaisons régulières se font avec ce modèle.

 Le DG du groupe Éthiopian Airlines regrette profondément l’accident mortel du vol 302 du 10 mars, sur un vol prévu d’Addis-Abeba à Nairobi.
Le DG de groupe qui est sur la scène de l’accident en ce moment a le regret de confirmer qu’il n’y a pas de survivants. Il exprime sa profonde compassion et ses condoléances aux familles et aux proches des passagers et des membres de l’équipage qui ont perdu la vie dans ce tragique accident. Ethiopian Airlines publiera des informations complémentaires dès qu’elles seront disponibles.
Des informations actualisées seront également disponibles sur le site Internet d’Ethiopian Airlines à l’adresse www.ethiopianairlines.com.
Lors d’une conférence de presse qui s’est tenue cet après-midi au siège d’Ethiopian Airlines au sujet d’un avion de la compagnie qui s’est écrasé aujourd’hui, le 10 mars 2019, peu après le décollage en route pour Nairobi depuis Addis-Abeba, le directeur général d’Ethiopian Airlines, qui s’est rendu sur les lieux de l’accident, a indiqué : « il est trop tôt pour spéculer sur la cause de l’accident et des investigations supplémentaires seront menées pour déterminer les raisons de l’accident en collaboration avec toutes les parties prenantes, notamment le constructeur aéronautique Boeing, l’Autorité éthiopienne de l’aviation civile et d’autres entités internationales, afin de respecter les normes internationales.
Les informations seront fournies une fois la cause identifiée. Ethiopian Airlines apportera tout le soutien nécessaire aux familles des victimes. » C’est le commandant de bord Yared Getachew qui effectuait le vol. Il cumulait plus de 8 000 heures de vol avec de très bonnes performances. Il était accompagné du premier officier Ahmed Nur Mohammod Nur, qui comptait 200 heures de vol. 149 passagers et hui membres d’équipage étaient à bord du vol. Les victimes étaient de 35 nationalités. L’avion B-737-800MAX qui s’est écrasé était rentré à Addis en provenance de Johannesburg ce matin. Un autre vol à destination de Nairobi avait été soumis à un premier contrôle de maintenance rigoureux le 4 février 2019.
Le groupe Ethiopian Airlines exprime sa profonde tristesse et ses plus sincères condoléances aux familles des victimes et à leurs proches à la suite de ce tragique accident d’avion. Ethiopian Airlines publiera des informations complémentaires dès qu’elles seront disponibles. Des informations actualisées seront également disponibles sur le site Internet d’Ethiopian Airlines à l’adresse www.ethiopianairlines.com.





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