mercredi 22 mai 2019

Conflit latent entre les Etats-Unis et l'Iran [Actualité]

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Entre l’Iran et les Etats Unis, la tension monte. Les Américains ont annoncé le déploiement dans le Golfe du porte-avions Abraham Lincoln et de bombardiers B-52, tandis que Donald Trump a déclaré ce dimanche dans un tweet dont il a le secret : « Si l’Iran veut se battre, ce sera la fin officielle de l’Iran. Plus jamais de menaces à l’encontre des Etats-Unis. »
Pour comprendre la tension actuelle, il faut remonter en réalité bien avant, comme l’explique Thierry Coville, chercheur à l’Institut des relations internationales et stratégique (IRIS) et spécialiste de l’Iran : « Ce n’est que le résultat final de la politique iranienne des Etats-Unis depuis l’élection de Donald Trump. » En réalité, il faut remonter avant l’élection du 45e occupant de la Maison Blanche, en juillet 2015, lors du fameux accord sur le nucléaire iranien entre ce pays, les Etats-Unis et cinq autres pays dont la France et la Chine.
Un accord historique mais attaqué par Donald Trump dès sa campagne, le qualifiant de « plus mauvais accord de l’histoire du pays ». Verdict, les Américains quittent l’accord en mai 2018, et remettent de lourdes sanctions économiques sur l’Iran, encore plus qu’avant l’accord. « C’est la stratégie de la pression maximale, voulue par Donald Trump, indique Thierry Coville. Jamais une telle pression économique n’a été exercée sur un pays. » Alors que huit pays étaient jusque-là exemptés des sanctions américaines et pouvaient acheter du pétrole iranien, « les exemptions sont désormais levées. Le but est que l’Iran n’exporte plus aucune goutte de pétrole », décrypte le chercheur de l’IRIS, alors que l’or noir est une ressource essentielle pour ce pays.

Au-delà des sanctions économiques, le Pentagone a également franchi un palier en désignant le Corps des Gardiens de la Révolution Islamique, une unité militaire iranienne, de « groupe terroriste ». Ambiance ambiance… Bref, les Etats-Unis sortent l’artillerie lourde. Pour Thierry Coville, les Américains « veulent presser l’Iran pour le forcer à renégocier l’accord sur le nucléaire, et ont même ajouté d’autres demandes dans les renégociations à venir. »
Problème pour l’Oncle Sam, pour l’instant, l’Iran ne recule pas sur ses positions et refuse de revenir sur l’accord. Le spécialiste du pays y voit « la faille de cette stratégie de pression maximale, s’il n’y a pas de résultats, qu’est ce qu’on fait ? Pour le moment, les Etats-Unis décident de renforcer encore la pression, mais jusqu'où ? »

Une nouvelle guerre du Golfe en vue ? A Téhéran et au Pentagone, en tout cas on le sait, « la guerre est de plus en plus une option. Même si aucun pays n’y aurait un réel intérêt, et qu’aucun des deux Etats ne la désire. Mais les risques sont là. » Des risques accrus par le fait que les deux pays ne se parlent plus. Ainsi, en janvier 2016, dix militaires américains s’étaient fait capturer en Iran. Un incident diplomatique réglé « car à l’époque, les deux pays communiquaient », rappelle Thierry Coville. Mais que se passerait-il aujourd’hui si de tels événements survenaient 
Problème pour l’Oncle Sam, pour l’instant, l’Iran ne recule pas sur ses positions et refuse de revenir sur l’accord. Le spécialiste du pays y voit « la faille de cette stratégie de pression maximale, s’il n’y a pas de résultats, qu’est ce qu’on fait ? Pour le moment, les Etats-Unis décident de renforcer encore la pression, mais jusqu'où ? »

Une nouvelle guerre du Golfe en vue ? A Téhéran et au Pentagone, en tout cas on le sait, « la guerre est de plus en plus une option. Même si aucun pays n’y aurait un réel intérêt, et qu’aucun des deux Etats ne la désire. Mais les risques sont là. » Des risques accrus par le fait que les deux pays ne se parlent plus. Ainsi, en janvier 2016, dix militaires américains s’étaient fait capturer en Iran. Un incident diplomatique réglé « car à l’époque, les deux pays communiquaient », rappelle Thierry Coville. Mais que se passerait-il aujourd’hui si de tels événements survenaient 
Probablement grâce à l’intervention de nouveaux acteurs, à savoir les cinq autres signataires de l’accord : « Les Européens ont un rôle très important à jouer, l’Iran attend une réaction de l’Europe et il faut que l’UE apporte une réponse politique. » Si rien n’est fait, « le risque principal n’est pas la guerre en premier lieu, mais que l’Iran sorte de l’accord, et revienne à un programme de missile nucléaire. »

Sans parler du droit international qui en prendrait un sacré coup : « Quand on a signé un accord, on s’y tient. Les Etats-Unis ne peuvent pas taper seul du poing sur la table et bafouer toutes les règles à leur bon vouloir », plaide Thierry Coville. Qui craint également un futur très tendu si la crise continue : « L’Iran se souviendra de cette situation, et il sera très compliqué de faire de nouveaux accords avec cet acteur géopolitique majeur à l’avenir à la suite de cet embarras géopolitique. » Plusieurs grands pas en arrière en somme, alors que l’accord sur le nucléaire avait constitué un grand pays en avant dans les relations internationales entre l'Iran et l’Occident.

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