mardi 10 mai 2016

Explications sur l'incendie monstre de Fort McMurray [Actualité]

En l'espace d'une semaine, plus de 200.000 hectares de forêts, de broussailles et plus de 2000 maisons de Fort McMurray ont été ravagés par les flammes. Avec un peu de pluie et plus de fraîcheur dimanche, la progression des flammes s'est ralentie cette semaine, même si 4000 km2 ont été touchés au cours des dernières 24 heures. Seule une franche amélioration climatique pourrait faciliter la tâche des 1400 pompiers combattant la quarantaine d'incendies qui ravagent la province. «À moins d'avoir un important épisode de pluies de 100 mm, nous nous attendons à aller lutter contre le feu dans les secteurs forestiers pendant les prochains mois et ce n'est pas inhabituel avec des incendies aussi énormes», reconnaissait ce week-end Chad Morrisson, directeur du service des incendies de l'Alberta.
L'incendie a pris dimanche au sud-ouest de Fort McMurray. Son origine exacte reste inconnue. Des drones doivent être envoyés sur la zone où sont parties les flammes. À cette heure, tout porte à croire que l'homme en est la cause, assure Mike Flanagan, professeur de l'Université de l'Alberta, dans La Presse canadienne. Les feux sont habituellement nombreux dans cette province où, chaque année, 1200 incendies de forêt sont rapportés en moyenne. La moitié d'entre eux sont d'origine humaine. Le reste, 47 %, est causé par des orages. Or, dans le cas présent, aucun orage ni d'éclairs n'a été enregistré pour ce secteur dans les bulletins météorologiques. L'origine géographique des flammes, à proximité d'une agglomération, vient également renforcer cette hypothèse.
La semaine dernière, les causes de l'incendie ont fait l'objet d'une polémique au Canada. Mercredi, la chef du Parti vert, Elizabeth May, a ainsi lié les feux de forêt en Alberta aux changements climatiques. Cette hypothèse a immédiatement été rejetée par le premier ministre, Justin Trudeau, obligeant l'écologiste à revenir sur ses propos. La prudence est également de mise du côté des climatologues. «Je pense qu'il est toujours dangereux d'associer tout événement individuel aux changements climatiques parce que ce genre des connexions est toujours difficile à établir», explique sur CBC News Toddi Steelman de l'université de Saskatchewan.

Cette année, les feux de forêts sont intervenus anormalement tôt dans la saison. À cause du phénomène El Nino, Fort McMurray a connu un hiver et un printemps très secs, avec des températures nettement au-dessus des normales. Toutes les conditions étaient réunies pour la propagation rapide d'un feu. Ainsi, la semaine dernière, le mercure est monté à 31 degrés dans la ville. Avec l'air sec ambiant, les flammes portées par des vents soufflants à 40 km/h ont dévoré à grande vitesse la forêt boréale alentour. «C'est un incendie dangereux, imprévisible et vicieux qui se nourrit de la sécheresse extrême de la forêt boréale», confirmait ce week-end le ministre canadien de Sécurité publique et de la Protection civile, Ralph Goodale.Rappelons que le Canada,est un pays où une forte partie de la diaspora africaine se trouve,dont notamment des membres de la famille du fondateur du Blog.

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