samedi 3 septembre 2016

Caterpillar annonce la fermeture complète du site de Gosselies [Actualité]

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Le conseil d’entreprise extraordinaire convoqué ce matin à Gosselies suscitait une forte inquiétude. Celle-ci était légitime : l’usine d’assemblage de Caterpillar va fermer ses portes, a indiqué vendredi matin le président de la FTGB Hainaut Namur, Antonio Cocciolo. La société employe encore plus de 2.000 personnes. La concertation sociale s’annonce très compliquée…
Comme l’annonce la VRT, « quelques ouvriers de Caterpillar se sont emparés d’engins, des pelleteuses notamment, et bloquent le site.
Cette décision fait suite à la restructuration globale et au plan de réduction de coûts, annoncés il y a un an. Le constructeur d’engins et de matériel de chantier américain avait déjà dégraissé le site carolo au printemps 2014, lorsque 1.331 travailleurs avaient été licenciés. Dans la foulée de résultats trimestriels mitigés, le groupe avait annoncé fin juillet 2016 que face à « une conjoncture morose » il continuerait à réduire ses effectifs. Un conseil d’entreprise extraordinaire avait été convoqué ce vendredi au siège de Caterpillar à Gosselies (Charleroi). Une réunion identique est prévue dans d’autres sièges européens du groupe. »
La rédaction de la VRT précise encore : « La direction du constructeur d’engins de génie civil a fait savoir qu’elle envisage de transférer les volumes réalisés sur son site de Gosselies vers Grenoble, en France, et vers d’autres sites dans le monde. Pour Caterpillar, cette annonce entraîne le début de la phase d’information et de consultation avec les partenaires sociaux, ce qui pourrait se traduire par un licenciement collectif. »
Le Comité de développement stratégique Charleroi Sud-Hainaut a tenu, vendredi en fin de matinée, une réunion d'urgence après l'annonce de la fermeture de Caterpillar Gosselies.
Pour le Comité, il ne faut pas perdre de vue qu'au-delà des 2.200 emplois directement perdus chez Caterpillar, il faut prendre en compte les nombreux sous-traitants de l'entreprise, des "dégâts collatéraux" qui doivent porter le nombre d'emplois perdus à plus de 5.000. Ce comité rassemble responsables politiques, syndicaux et patronaux de la région et leur réunion a vu se dégager une complète unanimité, a expliqué à la sortie de la réunion son président Dominique Demonte. Unanimité pour dire la tristesse ressentie, et l'incompréhension devant la décision prise, dit-il. Mais selon lui, la même unanimité s'est faite pour demander une mobilisation des responsables à tous les niveaux.
Mark Thompson, le directeur financier du groupe Caterpillar, a indiqué vendredi lors d'une conférence de presse organisée à Nivelles, que les responsables carolos de Caterpillar Belgium avaient été informés de la volonté du groupe de fermer le site de Gosselies (Charleroi) il y a une semaine. Vendredi matin, après le conseil d'entreprise extraordinaire, plusieurs responsables syndicaux ont pointé le discours rassurant que les responsables carolos du groupe avaient tenu jeudi dernier. A aucun moment, il n'avait été question selon eux d'une fermeture du site.
Quand Mark Thompson parle d'une semaine, il veut très précisément dire sept jours, a précisé Eric De Leye, un des porte-parole de Caterpillar. Ce qui justifie, selon lui, que les responsables carolos n'étaient pas au courant de l'annonce de la fermeture jeudi dernier lorsqu'ils ont rencontré les responsables syndicaux.
"Le contact est établi avec le gouvernement (wallon), nous allons essayer de gérer cette situation au mieux possible", a déclaré vendredi le directeur opérationnel du site de Gosselies de Caterpillar, Thierry Hansen, à l'issue d'une convocation au gouvernement wallon.
M. Hansen s'est dit lui-même "bouleversé" par l'annonce de la fermeture. Malgré son inquiétude des derniers jours, il a été "malgré tout surpris", a-t-il affirmé. "On a tout fait pour éviter cela, l'entreprise a fait d'énormes progrès". Il a appelé à "garder la tête haute et éviter d'ajouter du drame au drame", par le recours à des formes de violence ou d'atteinte à la sécurité.
Le directeur belge de Caterpillar s'est refusé à tout autre commentaire. Il s'en réfère à la procédure de la loi Renault qui lui impose de donner les informations en priorité au conseil d'entreprise.
Dans l'entourage du gouvernement wallon, on avait conscience que l'interlocuteur n'était pas celui qui permettrait de comprendre pourquoi ce site bénéficiaire est amené à la fermeture par la direction internationale. "Il n'est là que depuis quelque temps. C'est lui qui a été le premier licencié. Ce que l'on veut, c'est comprendre les chiffres", commentait une source, espérant pouvoir entendre la direction internationale.
A la demande du groupe PS au parlement wallon, une réunion conjointe des commissions de l'Emploi et de l'Économie devrait se tenir mardi matin, en urgence. Il est probable que les députés réclameront à cette occasion une convocation de la direction internationale du groupe.

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