Quelque 32.000 personnes, dont 10.000 à Paris, se sont mobilisées ce samedi pour l'acte 18 des "gilets jaunes", selon les estimations du ministère de l'Intérieur. La capitale a été le théâtre de nouvelles violences. Le président Macron a écourté son séjour à la montagne pour rentrer à Paris.
Boutiques vandalisées et pillées, barricades en feu sur l'avenue des Champs-Elysées, jets de pavés sur les forces de l'ordre ont émaillé à Paris la 18e journée d'action des "gilets jaunes", en révolte contre la politique sociale et fiscale d'Emmanuel Macron depuis quatre mois. Face à ce regain de violence, le président a décidé de quitter la station de ski de La Mongie où il passait le week-end pour rentrer à Paris.
Parti d'une banque située au rez-de chaussée, un incendie a obligé les pompiers à évacuer un immeuble situé à proximité de la célèbre artère parisienne. "Deux personnes ont été sauvées des flammes. Une femme et son bébé étaient coincés au deuxième étage", ont indiqué les pompiers à l'AFP. Le sinistre a fait 11 blessés légers parmi lesquels deux policiers, ont-ils précisé.
Sur les très touristiques Champs-Elysées, des manifestants ont mis le feu à plusieurs kiosques à journaux mais aussi à des panneaux de bois ou des barrières de chantiers qui servaient de barricade, rappelant les scènes de violences dont les images avaient fait le tour du monde en décembre et janvier. Scandant des slogans anticapitalistes et anti-policiers, des groupes de personnes cagoulées s'en sont notamment pris à des magasins de luxe(Hugo Boss, Lacoste, Nespresso...) dont les vitrines ont volé en éclats. En fin d'après-midi, le Fouquet's, restaurant huppé qui avait déjà été pillé dans la matinée, a vu son auvent brièvement incendié et des feux ont débuté devant les boutiques Longchamp et Foot Locker ainsi que le restaurant Léon de Bruxelles, aux cris de "révolution!".
Zara, Lacoste, Celio... les pillages se sont multipliés tout le long de l'emblématique avenue parisienne.
Zara, Lacoste, Celio... les pillages se sont multipliés tout le long de l'emblématique avenue parisienne.
"Ils croyaient nous dompter mais on est indomptables. Les gilets jaunes ne lâcheront rien, il faut qu'ils le comprennent", a dit à l'AFP un manifestant masqué.
Selon les autorités, 32.000 personnes ont manifesté dans toute la France.
Quelque 82 personnes ont été interpellées, selon un bilan communiqué en début d'après-midi par la préfecture. Et 30 personnes placées en garde à vue, a annoncé le parquet de Paris.
Selon les autorités, 32.000 personnes ont manifesté dans toute la France.
Quelque 82 personnes ont été interpellées, selon un bilan communiqué en début d'après-midi par la préfecture. Et 30 personnes placées en garde à vue, a annoncé le parquet de Paris.
Désireux de montrer une détermination intacte, quatre mois presque jour pour jour après le début le 17 novembre de leur mouvement - qui se veut apolitique et s'organise sur les réseaux sociaux - plusieurs figures de la fronde avaient promis un "regain de mobilisation", alors que le nombre de manifestants est en baisse constante ces dernières semaines Selon les chiffres du ministère de l'Intérieur, contestés par les "gilets jaunes", ils étaient 28.600 manifestants en France samedi dernier, soit dix fois moins qu'au début du mouvement.
Annonçant un "ultimatum" au gouvernement, les meneurs avaient invité leurs sympathisants à converger vers Paris. Maxime Nicolle, une tête connue des "Gilets jaunes", a promis une journée "mémorable", "un week-end parmi les plus importants depuis le début de cette mobilisation".
Cette nouvelle journée de manifestations intervient à l'issue de deux mois de débats organisés dans toute la France à l'initiative des autorités et qui ont rassemblé près d'un demi-million de personnes. Le gouvernement souhaitait ainsi canaliser la colère et faire émerger des propositions, sans parvenir à convaincre les "Gilets jaunes" les plus farouches.
Annonçant un "ultimatum" au gouvernement, les meneurs avaient invité leurs sympathisants à converger vers Paris. Maxime Nicolle, une tête connue des "Gilets jaunes", a promis une journée "mémorable", "un week-end parmi les plus importants depuis le début de cette mobilisation".
Cette nouvelle journée de manifestations intervient à l'issue de deux mois de débats organisés dans toute la France à l'initiative des autorités et qui ont rassemblé près d'un demi-million de personnes. Le gouvernement souhaitait ainsi canaliser la colère et faire émerger des propositions, sans parvenir à convaincre les "Gilets jaunes" les plus farouches.
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